SLOGAN

Clémence et Nicolas se rencontrent en 2015 sur un tournage, ça, c’est plutôt par hasard, et puis ça donne le ton. Ils y causent de Gainsbourg, des Parapluies de Cher-bourg, de Belmondo... « SLOGAN, comme le film avec Birkin? » Une racine commune?Non, plusieurs en fait. Le Jazz, c’est là-bas qu’elle apprit à chanter, c’est ici qu’il en vint à la batterie.
La Chanson, elle aime les chanteurs morts, les « qu’on connait pas », il a beaucoup écrit., raturé, transgressé. Les musiques électroniques ? Un petit truc actuel pas assez digressif; et puis ... ça aussi, ils y viennent.

Elle vient du spectacle, des arts appliqués, lui du beatmaking et de la littérature. Ils viennent du dessin , de la scène et des journaux intimes mis au placard.

Dans une chambre les premiers textes, les premiers beats, les premiers sursauts de duo : « Faudrait faire ce truc à la Legrand, tu vois ? », « Absolument , t’as vu Conte d’été, toi ? », « Le premier Justice, ce fût quelque chose tout de même! », « Bon, imaginons une sauce intello-pop millième degré en y foutant des vraies choses de nous », « GO ».

• «LaBeautéduGeste» (EP, avril 2017) pose les grandes lignes de l’Electro Ciné Club : Démy, Yes. Carrax ? Aussi. Duo électronique français. Chanson. Boom Boom... Sûrement : en 35mm. Love stories, oui. « Knock Knock ? » Rohmer.
• «Hypercentre» (EP, octobre 2018) estenvisagécommeunhuitclos d’aujourd’hui. A la suite de premiers émois périphériques, SLOGAN s’enferme dans un appartement de l’Hypercentre lyonnais pour écrire et composer un après-rupture. Sous les hauts plafonds, les larmes et les 33 tours Deutsche Grammophon répondent au ballet des klaxons, des bourrés et des 808. Un parquet froid, des nuits blanches, toujours du bruit, puis un coup de fil : « Mec j’ai failli crever. J’ai vraiment failli crever, et tu sais que c’est vrai si je te le dis. »
C’est en scène que le l’Electro Ciné Club prend toute son envergure. Là où les chansons, le duo et leur création vidéo ne font plus qu’un. C’est alors un soir de mélancolie, de fête aussi. On danse, on rit parfois. On n’assiste pas à un concert, on se retrouve un peu.